J'aime le son du Côt le soir au fond des bois !
J'aime le son du Côt, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la Touraine aux abois,
Ou le cri du dégustateur que les tanins cueillent,
Et que les flaveurs du rôt portent avec orgueil.
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Que de fois, en compagnie, à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et plus souvent happé !
C'est là qu'il faut boire, c'est là qu'il faut comprendre
Les airs terriens d'un Côt bucolique, soyeux et tendre.
Tous les preux étaient là,car aucun n'avait fui.
Bertrand Minchin seul debout, Guillaume Sorbe prés de lui,
Florence Veilex sur les monts les entoure et tend son verre à pied,
Flacon, tu vas mourir, rends-toi, criaient les Marionnet.
Deux mots d’Eric Yung ont suffi, vite du 2009 !
D’ici l'on entendit le son lointain du 1989.
De son Lye, le Roy étonné, se jetant en criant,
Reprend du Valençay le calice en avant.
Dieu ! que le son du Côt est suave le soir au front du Roy !
Au générique des Côts de Touraine inspirants, figurent
le 2009 de Jean-François Roy, dense et poivré,
le 2010 de La Chapinière signé Florence Veilex caressant et élégant,
le 2009 Franc du Côt Lié de Bertrand Minchin délicieusement épicé,
le 2009 de Guillaume Sorbe au tanin bien enrobé,
et le 2007 d'Henry Marionnet lissé et gourmand.
Autant de Côts qui m'ont tiré les vers du nez...